Le surpoids favorable à la longévité ?

Hier, un article surprenant a été publié dans le Journal of the American Medical Association (Jama). Selon lui, les personnes en surpoids auraient une mortalité légèrement (mais significativement) plus faible que celles ayant un poids dit « normal ».

Voici un article intéressant, surtout après les excès des fêtes de fin d’année et en plein listing des bonnes résolutions comme celle de maigrir ou de faire du sport. (Lire l’article).

D’un point de vue santé publique, à l’heure où les moyennes des indices de masse corporelles augmentent (IMC), cette méta-analyse rend l’avenir plus serein, dans la mesure la population en surpoids (IMC > 25) aurait une mortalité plus faible.

Cette publication a analysé 97 études épidémiologiques (dans lesquelles le lien entre l’IMC et la mortalité était étudié), ce qui correspond à un total de 2,88 millions de personnes et plus de 270.000 décès.

Les différents IMC étaient définis ainsi :
– IMC entre 18,5 et 25 kg/m2 => Poids normal
– IMC entre 25 et 30 kg/m2 => Surpoids
– IMC entre 30 et 35 kg/m2 => Obésité grade 1
– IMC > 35 Obésité grade 2 et 3

Par rapport aux personnes de poids normal, les personnes en surpoids avaient une mortalité significativement diminuée de 6%.

Les obèses de grade 1 avaient une mortalité diminuée de 5% (diminution non statistiquement significative).

Les obèses de grade 2 ou 3 avaient une mortalité augmentée de 29%.

En comparant tous les obèses dont l’IMC > 30 kg/m2, l’étude met en évidence une surmortalité de 18% (annulant l’effet bénéfique de l’obésité de grade 1).

 

Pour tempérer ces résultats, il ne faut pas oublier qu’à défaut d’augmenter la mortalité, le surpoids et l’obésité peuvent être associés à des morbidités plus importantes que les personnes de poids normal.

Enfin une explication peut être : les médecins traitent de façon plus agressive les facteurs de risque cardiovasculaire chez les personnes à risque, dont les patients en surpoids ou obèses que chez les personnes de poids normal. La baisse de risque observée pourrait donc être liée à une bonne prise en charge du surpoids et de l’obésité plutôt qu’à un effet protecteur intrinsèque.

 

C’est pourquoi, dans nos bonnes résolutions de 2013, mieux vaut conserver l’item « maigrir et faire du sport », que gagner quelques poids d’IMC, si nous voulons conserver statistiquement une bonne santé….. et peut être une meilleure longévité !