Une étude américaine vient de publier ses derniers résultats concernant l’origine des cancers.
Ces maladies seraient dues au hasard, au moins pour deux tiers d’entre elles. Cela signifie qu’on pourrait incriminer les mauvaises habitudes de vie que dans un tiers des cancers.
En effet, selon les estimations de Cristian Tomasetti et Bert Vogelstein (Johns Hopkins Kimmel Cancer Center, Baltimore), les deux tiers de l’incidence des tumeurs malignes de l’adulte relèveraient essentiellement d’un mauvais hasard. Les facteurs de risque classiques (tabac, alcool, alimentation, virus, polluants…) ou une susceptibilité génétique n’interviendraient que dans un tiers des cas.
Que penser de cette étude ?
Cela fait maintenant quelques temps qu’on imagine effectivement que les cancers seraient dues, en partie, à des phénomènes liés au hasard. Les cellules de noter corps se divisant naturellement, il est courant que des mutations apparaissent (cela permet même l’évolution et l’adaptation des espèces). Mais dans ce cas précis, cela entrainerait des cancers… deux tiers des cancers.
Un petit bémol néanmoins, c’est que le duo de chercheur n’a pas pris en compte deux principaux cancers : le cancer du sein et le cancer de la prostate. Les données concernant ces cancers sont-elles comparables ? Mystère…
Mais alors, faut-il remplacer les avertissements en « Le Hasard Tue » ? Non, bien sur, car si cette étude est vérifiée, il reste encore un tiers de cancers « évitables » par une bonne hygiène de vie, ce qui est déjà un excellent chiffre.
Source : Variation in cancer risk among tissues can be explained by the number of stem cell divisions